Poèmes- objets













A travers son Oeuvre, l'alchineuse s'amuse à ressentir l'effet ricochet de ses rencontres et voyages, de ses peurs et ses joies.
Tantôt alchimiste cherchant à percer le mystère philosophal d'une simple feuille de canson,(peut-être est-ce pour se rassurer, mais elle vibrera à la faire se transformer en peau tannée, en cuir craquelé...), tantôt collectionneuse de "beaux mots" glanés au détour de marchés aux puces, de rencontres, ou de poèmes-cailloux qu'elle invite à écrire à ceux qui croient "ne pas savoir écrire".
Ses collectes intimes telle que sa petite collection d'objets en kératine l'embarquent dans le monde des rêves : comme celui d'un disque aux sillons roux kératine, créant une sonorité texturielle improvisée, ou de cette cité de kératine où toutes choses et objets de notre quotidien se plantent et poussent .
Quand elle peint et se glisse dans la matière, elle aime faire sa propre peinture, composée de terres, de pigments, de marc de café car, pour elle, tout ce qui l'entoure au moment de se mettre en action est "Matière Picturale". Quand elle peint, elle fouette, elle racle et gratte jusqu'à ne plus voir, et parfois c'est là, ça la regarde comme une mise en abyme de son propre écho.
Face à cette personnalité complexe et singulière, répond donc la diversité des techniques qu'elle utilise et expérimente :
Rites quotidiens de glanage qui en font sa palette Ad libitum, dessins, installations, momies-poupées, boîtes-urnes en raku, boîtes à trésors
(que partout elle emmène comme une invitation à venir faire des bouts de monde), photographie et happening, jouets et objets de mémoire qui se posent et s'installent comme des interrogations surréalistes.


















Bien qu'ayant une culture et une démarche artisques, elle se voit avant tout plus comme une "alchineuse" que comme une artiste, agissant au-delà des codes et conventions; l'alchineuse est une artiste atypique qui fut baptisée ainsi par une amie; associant à sa passion de "chineuse" d'objets de mémoire, le prima d'une longue expérience de contemplation de la Nature, de rencontres, de voyages et d'expérimentations autour de la Matière et de ses potentialités propres.

L'alchineuse n'appartient donc à aucun courant particulier. Elle exprime clairement d'ailleurs son malaise à être réduite à un style, à l'image de Francis Bacon dont elle voue une admiration sans nom qui, comme elle, disait avoir horreur d'être catalogué. Et face à cet engouement de la démesure dans notre époque actuelle, elle préfére créer du rêve dans la petitesse, disant ainsi qu'il n'est pas nécessaire de crier pour se faire entendre et rêver .

Ses voyages la conduisent là où chaque acte, en conscience, fait l'homme.
En fait, elle est à chaque instant dans le ressenti et l’expression, dans l'émotion et le mystère. Qu'il s'agisse de ses assemblages d'objets de nature ou des séries expressionnistes, son travail est une invitation à méditer sur le sens du merveilleux, du bizarre, de l’indicible, du hors-norme.
Et pour reprendre les mots de l'exposition "Beautés monstres, curiosités, prodiges et phénomènes" à Nancy 2009, il s'agit de s'interroger sur la question de savoir comment la monstruosité peut être belle et le beau monstrueux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

yo. really like this post )